Entrepreneuriat : des couturiers modèles

Deux jeunes diplômés de l’Université du Burundi, Manirambona Dominique et Nininahazwe Télésphore de la colline Kibuye en commune Kanyosha, ont ouvert leur atelier de couture en 2019.  Trois ans plus tard, ils subviennent à leurs besoins et appellent d’autres jeunes à suivre leur exemple.

Manirambona est finaliste à l’Institut de Pédagogie Appliquée (IPA) dans le département de Kirundi-Swahili tandis que Nininahazwe est finaliste à la faculté de droit. Les deux copains  se sont rencontrés à Buyenzi à l’Association des Orphelins Mécaniciens Démunis et de la Rue (AMECORDE-Turivuyeko). Bien que non orphelins, ces deux jeunes ont suivi une formation qui leur a permis d’obtenir des certificats dans le métier de la couture.

Au lieu de quémander un emploi,  les deux jeunes hommes ont décidé de créer leur propre job. Capital de départ : 100.000 francs Bu. Le début de l’aventure entrepreneuriale n’a pas été toujours facile, mais Manirambona, 30 ans, et Nininahazwe, 32 ans, ont désormais un capital de plus d’1.000.000 de francs Bu.

Avec peu de moyens en leur possession, précise-t-il, on n’a pu, néanmoins, acheter qu’une seule machine.  « On l’a utilisé chacun son tour dans nos maisons respectives. » Après un certain temps, le duo d’entrepreneurs achète une deuxième machine puis loue un atelier.

Robes de femmes, chemises, reprises d’habits déchirés… Aujourd’hui, grâce à la couture, Manirambona et Nininahazwe sont actuellement en mesure de subvenir à leurs besoins quotidiens malgré la concurrence et l’infidélité de certains mauvais payeurs. En mettant leur expérience, les deux entrepreneurs encouragent les jeunes et notamment ceux qui sortent de l’université à aborder l’entrepreneuriat. « Un pilier du développement durable » selon eux. Ils appellent le gouvernement à réduire ou supprimer, si possible, les taxes sur les activités des jeunes entrepreneurs.